50 000 foyers privés d’électricité à Berlin : la police vérifie l’implication d’un groupe antimilitariste
Un complexe militaro-industriel dans le sud-est de Berlin semble avoir été la cible d’activistes. Mais, privés de courant, les habitants des alentours en seraient les « victimes collatérales ».

Une coupure de courant d’une ampleur exceptionnelle aux allures de situation de crise. Des dizaines de milliers de foyers à Berlin étaient encore privés d’électricité mardi en fin d’après à la suite de l’incendie de deux pylônes dans la nuit de lundi à mardi qui lui non plus ne semble pas banal.
Selon le gestionnaire du réseau électrique berlinois, environ 50 000 personnes avaient été touchées par la panne dans l’arrondissent de Treptow-Köpenick, dans le sud est de Berlin. Si le courant a été rétabli pour 17 000 d’entre eux mardi en début d’après-midi, le retour à la normale pourrait prendre plusieurs jours pout les autres. Les transports en commun sont également affectés.
Se munir de lampes de poche, économiser les batteries des portables
Aussi, dans le zones concernées, la police berlinoise prodigue des consignes par haut-parleurs tout comme sur le réseau social X : « Gardez des lampes de poche ou des lampes à piles prêtes pour les heures du soir. Éteignez les appareils électriques pour éviter tout dommage lorsque le courant reviendra. Utilisez les téléphones portables avec parcimonie. »
Unsere Kolleg. informieren nun mit Lautsprecherfahrzeugen Personen im betroffenen Gebiet und bitten folgende Hinweise zu beachten:
— Polizei Berlin (@polizeiberlin) September 9, 2025
➡️ Halten Sie für die Abendstunden Taschenlampen oder batteriebetriebene Leuchten bereit.
➡️Schalten Sie elektrische Geräte aus, um Schäden zu… pic.twitter.com/WYZKri9t5U
Ou encore : « Pensez aux personnes âgées ou vulnérables et proposez-leur de l’aide. Nos services d’urgence ont déployé des effectifs renforcés dans la zone touchée. Veuillez les contacter directement. »
Un complexe militaro-industriel ciblé et des « dommages collatéraux »
Dans une lettre publiée sur la plateforme en ligne d’extrême gauche Indymedia, un groupe qui se dit antimilitariste et anarchiste assure avoir visé le complexe militaro-industriel d’Adlershof, qui regroupe 485 entreprises et institutions institutions scientifiques. « Nous vérifions actuellement l’authenticité de cette lettre », a indiqué la police. La lettre concernant ce centre n’était pas accessible de France vers 18 heures.
La missive précise que le « fait que 50 000 personnes à Treptow-Köpenick aient également été touchées par la panne de courant n’était pas intentionnel ». « Néanmoins, nous considérons ces dommages collatéraux comme acceptables », poursuit la lettre, citée par le quotidien Berliner Zeitung.
La piste russe ?
La police avait dit dès mardi matin soupçonner un « incendie criminel » et « n’exclut pas une motivation politique derrière l’incendie », a ajouté la porte-parole, mais sans évoquer de pistes plus précises quant au mobile ou au courant idéologique des auteurs.
La police criminelle a pris en charge l’enquête et recherche des indices dans la zone. Si dans ce cas les enquêteurs n’ont pas évoqué de piste russe à ce jour, l’Allemagne est régulièrement visée par des actions de sabotage de ses infrastructures, et bien souvent les autorités accusent la Russie de les avoir orchestrées.






