Cédric Jubillar entendu jeudi pour avoir appelé une ex-compagne, témoin clé de son procès

Son ex-petite amie, âgée de 31 ans et avec qui il a entretenu durant quelques mois une relation pendant son incarcération, doit témoigner devant la cour d’assises du Tarn

Delphine et Cédric Jubillar avec leur chien Gnocchi le jour de leur mariage, en juillet 2013.
Delphine et Cédric Jubillar avec leur chien Gnocchi le jour de leur mariage, en juillet 2013.

Cédric Jubillar sera entendu jeudi dans le cadre d’une enquête pour « subornation de témoin », après avoir appelé plusieurs fois une ex-petite amie qui doit témoigner contre lui lors du procès aux assises qui s’ouvre le 22 septembre, selon une source proche de l’enquête à l’AFP. Une information qu’a pu se faire confirmer Le Parisien.

En charge des investigations depuis la disparition de son épouse Delphine Jubillar, en 2020 dans le Tarn, les gendarmes de la section de recherche de Toulouse vont procéder à l’audition du peintre-plaquiste, en détention depuis 2021 au centre pénitentiaire de Seysses, près de Toulouse, d’où il a passé les appels.

Son ex-petite amie, âgée de 31 ans et avec qui il a entretenu durant quelques mois une relation pendant son incarcération, doit témoigner devant la cour d’assises du Tarn. Elle a rapporté aux enquêteurs que Cédric Jubillar lui avait avoué lors d’un parloir fin juillet avoir tué sa femme.

« subornation de témoin et appels malveillants réitérés »

Dimanche, le parquet de Toulouse avait annoncé l’ouverture d’une enquête pour « subornation de témoin et appels malveillants réitérés ».

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[2/6] Jubillar : de la disparition au procès, une affaire sans corps ni aveux

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« On a été saisis par l’administration pénitentiaire qui a constaté que Cédric Jubillar avait tenté d’appeler à plusieurs reprises le 4 septembre au soir cette dame et qu’il avait laissé des messages sur son téléphone », toujours d’après le parquet.

Selon l’avocat de la jeune femme, qui n’a pas répondu lorsqu’elle a reçu les appels, Cédric Jubillar lui a laissé le message suivant : « Réponds quand je t’appelle. Tu as peur de quoi ? ». « Ce n’est pas une phrase d’une personne qui veut avoir une conversation cordiale, mais plutôt une personne qui veut intimider, et dans le cas d’espèce menacer », affirme Me Joaquinito Maria Alogo de Obono.

Cédric Jubillar a toujours nié toute implication dans la disparition à Cagnac-les-Mines (Tarn) de sa femme infirmière, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Son procès doit s’ouvrir le 22 septembre pour quatre semaines devant la cour d’assises du Tarn.