Centre de soins, maison de retraite, hôtel : en Essonne, un nouvel avenir se dessine pour Perray Vaucluse

Une nouvelle histoire se profile pour le site historique de Perray Vaucluse. Le domaine de près de 126 ha, implanté à cheval sur les communes d’Épinay-sur-Orge et de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), a abrité un hôpital psychiatrique de 1869 à 2019.

Depuis sa fermeture, le GHU (groupe hospitalier universitaire) Paris psychiatrie & neurosciences, né de la fusion des hôpitaux Sainte-Anne (Paris), Maison Blanche (Seine-Saint-Denis) et Perray Vaucluse, planche sur sa transformation.

Après plusieurs mois de consultation et le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI), un lauréat vient d’être désigné. Début juillet une promesse de vente a été signée avec Samfi-Invest, désormais chargé de transformer cette partie du terrain, d’environ 45 ha, « en préservant ses caractéristiques paysagères et architecturales exceptionnelles ».

« Aucune nouvelle imperméabilisation de sols »

Imaginé par Bellecour Architectes, le paysagiste A + R Paysages et l’Atelier Monchecourt, le futur quartier se déploiera en trois zones. Au nord (Épinay-sur-Orge), l’hébergement et l’accueil temporaire déjà présents sur site seront optimisés et étendus. Au centre (Épinay-sur-Orge), le patrimoine historique du Perray Vaucluse sera valorisé par la création d’une offre hôtelière et/ou d’hébergement bénéficiant de l’architecture exceptionnelle de l’ancien hôpital.

Enfin, au sud (Sainte-Geneviève-des-Bois), en lieu et place de l’actuel Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), de nouveaux programmes autour de la santé, de son enseignement et de l’hébergement verront le jour et profiteront de la proximité avec la gare du RER C de Sainte-Geneviève pour être attractifs.

« L’objectif était de maintenir sur place une activité forte autour de la santé avec notamment une école de kiné et une offre de logements pour les jeunes actifs dans ce domaine professionnel, explique Michael Aucouturier, directeur du patrimoine du GHU Paris – psychiatrie & neurosciences. Nous voulions aussi être le plus exemplaire possible en termes d’écologie. C’est pourquoi le projet ne prévoit aucune nouvelle imperméabilisation de sols. »

Quant à l’Ehpad, il sera reconstruit en face de l’actuelle maison d’accueil spécialisée. Le permis de construire sera déposé avant la fin de cet été, pour un début de travaux attendu en juin 2026. « Le chantier doit durer environ deux ans, indique le directeur du patrimoine. Le nouveau bâtiment comptera 96 chambres, comme l’actuel, avec un accès sur des jardins. Nous libérerons la partie sud à ce moment-là. »

Un futur pôle médical Cœur d’Essonne

Pivot entre ces trois secteurs, la vallée de l’Orge et ses bois attenants constituent une véritable richesse écologique. C’est pourquoi le projet souhaite la mettre en valeur en agrandissant le parc de la vallée de l’Orge. Seuls les cyclistes et les piétons pourront accéder au cœur du site et à la vallée, la voiture en desservira uniquement les abords. « Toutes les parcelles classées comme espaces naturels seront préservées », assure François Cholley, le président du syndicat de l’Orge.

« Ce projet va offrir un vrai avenir pour Perray Vaucluse, estime Olivier Marchau, le maire (sans étiquette) d’Épinay. Dès le départ, nous étions contre la construction de logements sur place. Nous ne voulions pas d’une nouvelle ZAC (zone d’aménagement concerté) avec 3 000 à 6 000 nouvelles personnes vivant dans ce secteur. Le projet porté par Samfi-Invest faisait sens, en proposant des activités économiques et médicales. »

Côté santé, la transformation de Perray Vaucluse ne s’arrête pas là. Car cette signature lance aussi le projet du futur pôle médical Cœur d’Essonne. Annoncé en janvier dernier lors des vœux du maire de Sainte-Geneviève, Frédéric Petitta (DVG), ce projet doit permettre l’installation d’une cinquantaine de médecins - généralistes, cardiologues, radiologues, dermatologues… - dans un bâtiment « ultramoderne » de 4 000 m2. Un laboratoire et un centre d’imageries lourdes devraient compléter l’offre de soins. Le projet devrait être livré fin 2026. Selon la municipalité, une trentaine de professionnels devraient être présents dès l’ouverture.