DIRECT. Mouvement du 10 septembre : tentatives d’intrusion dans la gare du Nord à Paris, des tensions dans plusieurs villes de France
Paris, Caen, Bordeaux, Nantes... La France vit par endroits un mercredi agité dans le sillage de l'appel à «Bloquons tout» né sur les réseaux sociaux.
Intervention de la police à Clermont-Ferrand
À Clermont-Ferrand, la police est en cours d'intervention sur le rond-point des Carmes pour « disperser des groupes qui bloquaient la circulation », indique la préfecture du Puy-de-Dôme sur le réseau X.
« Taxez les riches »
Le lycée Victor Hugo dans le IIIe arrondissement de Paris a lui aussi été bloqué par des élèves. Sur la porte de l'entrée de l'établissement, une banderole est déployée avec écrit : « Taxez les riches »
Rassemblement déjoué à gare de Lyon
Sur les boucles Telegram des bloqueurs, un rassemblement était programmé à 11 heures devant la voie 23 de la gare de Lyon à Paris. En guise de comité d'accueil, une bonne dizaine de policiers postés derrière les portiques d'accès au quai. Et très peu au final d'activistes, environ une vingtaine dont un retraité à vélo arborant un autocollant « Free Palestine ». L'un d'eux, plus remuant que ses camarades, a été interpellé.
Par Vincent Montgaillard

À Saint-Denis, les manifestants convergent vers le centre-ville
À Saint-Denis, le blocage de la Porte de Paris commence à se lever. Sans attendre une éventuelle charge policière, les manifestants convergent désormais vers le centre-ville de Saint-Denis, tandis que d’autres descendent vers le métro pour rejoindre la mobilisation de la Gare du Nord à Paris. Ambiance toujours familiale, la fanfare rythme le mouvement.
Par Auguste Canier

Des manifestants « revendicatifs » dans les grandes agglomérations
Dans un point de situation à 9h30, le ministère de l'Intérieur indique que les services observent « des actions disparates sur le territoire avec alternance de rassemblements pacifiques et de blocages d'axes routiers ». Les manifestants sont « particulièrement revendicatifs dans les grandes agglomérations », note encore Beauvau.
Les actions les plus significatives ont eu lieu à Rennes, Nantes, Grenoble, Lyon, Lille, Caen et Toulouse.
Dispersion des manifestants près de la gare du Nord
À proximité de la Gare du Nord (Xe arrondissement), les manifestants ont été bloqués en haut de la rue du faubourg Saint-Antoine. D'impressionnants effectifs de CRS et motards les éloignent de la gare. Des commerçants de la rue baissent à la hâte leur rideau de fer.
Par Benoît Hasse

« Les gens sont fatigués »
À Cergy, devant la préfecture du Val-d’Oise, « c’est pas le grand soir, les gens sont fatigués. De toute façon, ce département n’a jamais été un gros lieu de mobilisation », m’indique un gradé de la police. Ses hommes surveillent les 250 personnes, de tout âge, rassemblées devant la préfecture depuis 9h30, dans une ambiance bon enfant.Vers 11 heures, après 1h30 de prises de paroles de militants syndicaux (CGT, Solidaires…) contre le gouvernement et Macron, le cortège se dirige calmement vers la Maison des syndicats du 95 où une AG est prévue.
Par Louis Chahuneau

Les élèves d'Henri IV « dégagés manu militari »
Concernant la mobilisation des lycéens devant Henri IV (Ve arrondissement), un membre du personnel éducatif décrit avec indignation la scène d'intervention des forces de l'ordre. « [Les élèves] ont été dégagés manu militari par les CRS », décrit-elle avant de préciser que les élèves « bloqueurs » se sont vus confisquer leur carte d'accès à l'établissement par la direction. « Nous en avons été informés par des parents », précise-t-elle.

Tentatives d'intrusions à la gare du Nord de Paris
Selon la préfecture de police de Paris, des tentatives d'intrusion dans la gare du Nord de Paris ont été déjouées par les forces de l'ordre. La police a fait évacuer la gare Transilien et les gendarmes mobiles essayent de bloquer les multiples entrées, selon notre journaliste sur place, Benoît Hasse. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.

À Lyon, des pavés lancés sur les forces de l'ordre, dénonce Bruno Retailleau
« À Lyon, les policiers de la bac ont été visés par des pavés. Pour tuer », a dénoncé sur X le ministre de l'Intérieur démissionnaire, partageant une photo du pavé. « Tout mon soutien à cette France du courage qui fait face à la haine anti-flic », a écrit Bruno Retailleau.
Les faits se sont déroulés au niveau du palais de justice, précise la préfecture, qui ajoute qu'un policier a été légèrement blessé.
Rassemblements devant les hôpitaux des Hauts-de-Seine
Dans les Hauts-de-Seine, les hôpitaux se mobilisent. Une vingtaine de personnels soignants grévistes sont rassemblés devant l'hôpital Beaujon de Clichy depuis 10 heures. « On a été bien content de nous trouver pendant le Covid, aujourd'hui nous ne sommes plus rien, ils continuent de fermer des lits », déplore Christelle, du syndicat Sud Santé.
Un autre rassemblement à lieu au même moment devant l'hôpital Louis Mourier de Colombes.
Par Marjorie Lenhardt

Une centaine de personnes autour du Stade de France
À Saint-Denis, à deux pas du Stade de France, la mobilisation se poursuit Porte de Paris. Une centaine de personnes sont déjà rassemblées à la sortie de la ligne 13 du métro.
Des discussions sont en cours pour décider de la suite à donner à ce rassemblement. « Ce gouvernement illégitime nous pourrit la vie depuis des années, ce n’est que le début de notre mobilisation. N’ayons pas peur de la répression, tant qu’on reste unis, nous gagnerons », lance un manifestant au mégaphone.
Sur place, on aperçoit notamment des drapeaux de la CGT, Solidaires, Révolution Permanente, et des étudiants de l’université Paris 8. Un manifestant invite la foule à bloquer la circulation sur place.
Par Auguste Canier

Bruno Retailleau s'en prend aux élus qui aident à « créer un climat insurectionnel »
Lors de sa prise de parole, le ministre de l'Intérieur démissionnaire a dénoncé les « élus », et en particulier les députés, qui sur les réseaux sociaux profitent du mouvement pour aider à « créer un climat insurrectionnel en France ». « Ils n'y parviendront pas », a-t-il prévenu.
« En France, on a le droit de manifester, à la condition de respecter la loi, de ne pas entraver la France des honnêtes gens », a-t-il déclaré.
132 interpellations en région parisienne
D'après les derniers chiffres communiqués par la préfecture de police de Paris, 132 interpellations ont été effectuées dans la capitale et sa petite couronne.
Près de 200 interpellations en France, annonce Bruno Retailleau
Selon le ministre de l'Intérieur, près de 200 personnes ont été interpellées depuis ce matin en France. 80 000 forces de l'ordre sont toujours mobilisées, a-t-il précisé lors d'un point presse.
Bruno Retailleau dénonce une mobilisation « détournée par la mouvance de l'ultragauche, appuyée par le mouvement des Insoumis »
Une cinquantaine « d'actions de déblocage » ont été menées en France depuis ce matin, a annoncé le ministre de l'Intérieur démissionnaire. Selon lui, « la journée a commencé très tôt », les actions de la matinée ont « confirmé ce que nous pressentions sur la nature de cette mobilisation ». Pour Bruno Retailleau, « cette mobilisation n'a rien d'une mobilisation citoyenne », elle a été « détournée, confisquée, captée par la mouvance de l'ultragauche et de l'extrême gauche, appuyée par le mouvement des Insoumis ».
Le ministre a fait état de la présence de « groupuscules aguerris, mobiles, souvent masqués, cagoulés, vêtus de noirs », pour lui c'est « la marque ADN des mouvances de l'extrême gauche ».
« L’ambiance est bon enfant » à Chelles
À Chelles (Seine-et-Marne), depuis le début de la matinée, des militants locaux de LFI et de syndicats animent plusieurs ronds-points. À 9h45, une quarantaine de manifestants filtrent la circulation aux abords du rond-point de l’avenue Charles-de-Gaulle.
« L’ambiance est bon enfant, décrit le député Maxime Laisney (LFI) présent au milieu des cris joyeux qui s’élèvent à chaque fois qu’un conducteur klaxonne. C’est le prix à payer pour passer, ajoute l’élu. Les automobilistes sont arrêtés quelques secondes, on échange quelques mots, on leur donne un tract, ils klaxonnent et ils passent. Tous ne sont pas prêts à faire grève ou à nous rejoindre mais beaucoup nous disent leur énervement après l’annonce de la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon. Macron n’entend rien ! », conclut l’ancien professeur des écoles élu député LFI en juin 2022.
Par Hugues Tailliez
Rassemblement à proximité de la Gare du Nord
Déjà beaucoup de monde à proximité de la Gare du Nord, où un appel à se rassembler a été lancé pour 11 heures, observe notre reporter dépêché sur place, Benoît Hasse. Le carrefour boulevard de Magenta/rue La Fayette est actuellement bloqué et une dizaine de lignes de bus sont arrêtées. « Une grosse présence policière mais pas d’intervention pour le moment », indique notre journaliste.

Tentative de blocage de l'hypermarché Carrefour à Saint-Denis
Action en cours devant l’hypermarché Carrefour de la Basilique à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Une soixantaine de manifestants sont rassemblés devant le magasin du centre-ville pour en empêcher l’ouverture. Les grilles de l’hypermarché restent fermées. Une forte présence policière surveille les manifestants, qui discutent actuellement de la suite à donner à leur action. Certains ont voté pour quitter la basilique et rejoindre un autre rassemblement à Porte de Paris. Pas de tension particulière sur place.
Par Auguste Canier

Des élèves prônent la « désobéissance civile »
Avec ses « camarades » de lutte, Robin (son prénom a été changé), ado de 16 ans en 1ère, a tenté de bloquer son lycée Maurice-Ravel à Paris (XXe) ce matin vers 8 heures. En vain. « On n'a pas été aidés par les profs », s'indigne-t-il. S'il est en grève, c'est pour dénoncer « Parcoursup qui met en compétition les élèves ». « C'est déshumanisant et non transparent", précise-t-il. Il s'élève également contre les classes surchargées, « 35 élèves dans sa classe ». Sa voisine, en seconde, prône la « désobéissance civile ». La nomination de Sébastien Lecornu à Matignon est une « très mauvaise chose » pour l'éducation à ses yeux. « Il va réduire son budget au profit du militaire comme c'est l'ancien ministre des Armées », pronostique-t-elle.
Par Vincent Montgaillard
« C'est extrêmement humiliant »
Une altercation entre des policiers et lycéens d'Henri IV a été filmée. Dans un témoignage vidéo, une jeune lycéenne décrit l'intervention des policiers venus disperser le blocus établit devant l'établissement. D'après elle, les policiers ont mis les élèves en rang le long du bâtiment et leur ont demandé de mettre leurs mains sur les murs et de « ne pas les regarder ». Une situation « extrêmement humiliante » selon l'élève.
Tentative de blocage d'un Carrefour en Seine-et-Marne
En Seine-et-Marne, une tentative de blocage de l'hypermarché Carrefour à Pontault-Combault par une quinzaine de personnes non identifiées a été déjouée par la police vers 8 heures. Les manifestants qui s'étaient rassemblés sur le parking du centre commercial, situé à la croisée de la D1004 (ex-nationale 4) et de la N104 (Francilienne Est), ont été d'abord repoussés vers le parking d'un magasin voisin avant d'être dispersés par des forces de police. À 9 heures, sur place, il n'y avait plus ni manifestants ni policiers.
À Melun, entre 20 et 30 personnes distribuent des tracts aux entrées du rond-point de l'Europe, sans toutefois bloquer la circulation sur le plus grand carrefour giratoire de Seine-et-Marne considéré comme dangereux par ses dimensions hors normes et ses quatre voies de circulation où les véhicules prennent vite de la vitesse.
Par Hugues Tailliez
Un bus en feu sur la rocade de Rennes
La préfecture d'Ille-et-Vilaine annonce des « heurts en cours au niveau de la porte d'Alma - rocade de Rennes » avec intervention des forces de l'ordre. Selon les médias locaux et des images partagées sur les réseaux sociaux, un bus est en feu sur la rocade, d'où se dégage une épaisse fumée noire. La circulation est interrompue.
Les agriculteurs prennent part au mouvement
La Confédération paysanne avait prévenu qu'elle participerait. Sur les réseaux sociaux, le syndicat agricole indique sa présence sur le blocage du Carrefour de la zone commerciale de Chambéry (Savoie), sur le blocage du rond-point de Bourges (Cher), sur l'opération « trafic ralenti » à Albi (Tarn) ou encore sur le blocage de l'autoroute A20 en Haute-Vienne.
Intervention violente de la BRAV-M près d'Hélène Boucher
Plusieurs interventions violentes par la BRAV-M ont été filmées aux alentours du lycée Helene-Boucher, parmi les points de cristallisations des tensions à Paris. Les force de l'ordre tentait de stopper une manifestation spontanée.
95 interpellations en région parisienne
Le dernier point de la préfecture de police de Paris fait état de 95 interpellations à ce stade sur le territoire de l'agglomération parisienne.
Des automobilistes bloqués porte de Bagnolet
À la porte de Bagnolet à Paris, une quinzaine de manifestants masqués, placent des obstacles sur les voies du tramway et sur les maréchaux. Des automobilistes agacés dégagent eux-mêmes la route… mais sont à nouveau bloqués 30 secondes plus tard.
Par Benoît Hasse

Usage de gaz lacrymogènes devant des lycées parisiens
Des forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des échauffourées au bas de la rue des Pyrénées suite à un blocage à l'aide de barricades devant les lycées, situés sur le cours de Vincennes (entre le XIIe et le XXe arrondissement), nous indique une source policière.
Des incidents place de la Nation et sur le périphérique
Selon une source policière, des incidents sont en cours place de la Nation et sur le périphérique parisien, entraînant une cinquantaine d'interpellations. « Difficile pour l'instant d'avoir des renseignements précis », indique-t-elle. Des images de l'intervention musclée de certains policiers ont été diffusées sur les réseaux.
Plus de 50% de grévistes à Pantin
Devant le collège Jean Lolive à Pantin (Seine-Saint-Denis), une trentaine de professeurs et représentants syndicaux se sont rassemblés entre 8h et 9h pour réclamer notamment plus de moyens et d’enseignants, rapporte notre journaliste sur place. Les prises de paroles se sont enchaînées dans le calme, avant que la cortège ne se dirige vers la mairie de Pantin. Selon un syndicaliste de Force Ouvrière, seuls 8 enseignants sur 20 sont présents ce matin au collège, soit plus de 50% de grévistes.

Des manifestants déguisés en clowns à Brest
À Brest (Finistère), des manifestants déguisés en clowns ont été délogés d'un premier rond-point stratégique. Au moins huit personnes ont été interpellées.
À un autre bout de la ville, Thalès a fermé ses portes mais le site est encore bien occupé.
Sur le port, là où se trouve surtout le plus gros dépôt pétrolier de la région, 150 manifestants préparent le terrain pour la manifestation de 10h30, qui se déroulera dans le même axe. Le dispositif police gendarmerie est assez conséquent.
Par Nora Moreau
Intervention des forces de l'ordre au rond-point de la Feyssine à Lyon
Selon la préfecture du Rhône, « la police nationale et les gendarmes mobiles interviennent actuellement dans le secteur de la Feyssine », à Lyon. « Ils ont repris le contrôle du rond-point et repoussent les manifestants présents sur le périphérique », poursuit la préfecture.
Selon les médias locaux, des dizaines de manifestants s'y sont réunis pour tenter de bloquer l'une des sorties du périphérique nord en organisant un barrage filtrant au niveau du rond-point.
« 1ère étape : brûler des poubelles »
Devant le lycée Hélène-Boucher à Paris (XXe), dix-huit poubelles bloquent l'établissement, compte notre reporter sur place. Seulement une petite partie des élèves a pu entrer en classe d'après les témoignages. « Je suis arrivé à 7h57, c'était trop tard. À 7h55, ça bloquait », regrette un élève en première qui vient de se prendre, malgré lui, une absence sur Pronote. Une banderole a été déployée « HB bloqué contre la hess », comprenez la galère. Sur une pancarte en carton, les ambitions du mouvement : « 1ère étape : brûler des poubelles. 2e étape : Brûler Matignon comme au Népal ».

« Les jeunes de banlieue sont délaissés »
Des lycéens de petites couronnes prennent également part au mouvement. « Les jeunes de banlieue sont délaissés, je veux que l’argent soit tourné vers nos lycées délabrés, nos profs pas remplacés, le passe culture qui a diminué », revendique dans une vidéo une lycéenne.
Rien à signaler sur les Champs-Élysées
À 8h30, rien à signaler sur les Champs-Élysées si ce n’est une présence policière sur le haut de l’avenue et des boutiques qui, par précaution, ont préféré se barricader. C’est notamment le cas du Foot Locker qui avait été dégradé et pillé le soir de la victoire du PSG en Ligue des Champions. Chanel aussi, dont la vitrine avait été bien abîmée, s’est protégée. On parle seulement d’une poignée de boutiques sur l’ensemble de l’artère.
Par Paul Abran

80 mouvements, 16 blocages, 3 000 manifestants
Nouveau point sur la situation. À 8h30, la gendarmerie identifiait 80 mouvements, 16 blocages ou filtrages routes et ronds points parmi lesquels l'A10 qui a été débloquée depuis. Enfin elle comptabilisait déjà 3 000 manifestants dans les rues.
Le péage de Poitiers débloqué, deux interpellations
Selon une source policière au Parisien, environ 300 personnes se sont réunies ce matin sur le rond-point qui dessert le péage de Poitiers Sud (Vienne). Une cinquantaine ont tenté de dégrader les cabines du péage. Une trentaine de gendarmes étaient présents sur place pour déloger les manifestants.
Le péage a été débloqué aux alentours de 8h20, deux personnes ont été interpellées.

Le mouvement grandit autour des lycées Parisiens
Plusieurs lycées parisiens font l'objet d'un blocage par des élèves ce matin. C'est notamment le cas à Claude Monnet dans le XIIIe arrondissement ou quelques dizaines d’élèves ont rassemblé des poubelles devant les deux entrées de l’établissement et accroché une banderole « stop répression vive le mouvement lycéen » sur les grilles.
Des policiers jusque dans les cafés
Le préfet de police de Paris l'avait annoncé, la fermeté prime ce mercredi et aucun comportement suspect ne sera toléré par les autorités. Ici, les policiers vont jusqu'à suivre des personnes suspectées d'appartenir aux mobilisations jusque dans un café parisien.
Trafic fluide sur la route et dans les transports en Île-de-France
Face aux blocages annoncés, les Franciliens ont visiblement pris leur précaution. La circulation est particulièrement fluide sur la route. À 8h40, le service d'information Sytadin recensait 99 km de bouchons cumulés sur l'ensemble du réseau routier de la région, un niveau jugé « faible ».
Dans les transports en commun, les quais du métro sont presque vides ce matin. Dans les gares, notre journaliste n'a pas constaté de cohue particulière malgré les perturbations sur le réseau Transilien.
Aucun blocus à la raffinerie du Midi
Elle fait partie des sites très surveillées par les autorités, considérés comme des « points d'intérêts vitaux ». Pourtant, la situation est calme à la raffinerie du Midi à Coignières (Yvelines), a constaté notre journaliste, qui signale aucun blocus, ni aucun manifestant. Une voiture banalisée de la police est toutefois présente devant le site.
Véronique Beaugrand

75 interpellations en région parisienne
Nouveau bilan de la préfecture de police de Paris : 75 personnes ont été interpellées depuis ce matin en région parisienne.
Des centaines de personnes dans la rue à Marseille
Plusieurs actions sont en cours dans la cité phocéenne, selon les médias locaux, notamment un blocage du boulevard Sakakini. Des centaines de personnes défilent dans les rues, en semant des obstacles (poubelles, vélos…) sur les voies pour entraver la circulation.
Scène d'affrontements entre lycéens et policiers devant Hélène Boucher
L'ambiance autour du lycée Hélène Boucher dans le XXe arrondissement de Paris se tend. A quelques mètres de l'entrée de l'établissement bloqué par des élèves depuis 7 heures, des affrontements ont éclaté entre les jeunes et les policiers. Sur une vidéo on voit les lycéens lancer des fumigènes et des poubelles sur les agents de police.
Coups de matraques sur des manifestants
D'après des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, des manifestants situés au niveau du barrage de la Porte de la Chapelle se sont fait matraquer par des agents de police lors d'une intervention.
Blocus au lycée Hélène Boucher de Paris
Au tour des lycéens de prendre part au mouvement « Bloquons tout ». Au lycée Hélène-Boucher, dans le XXe arrondissement de Paris, des dizaines d'élèves se sont réunis devant l'établissement pour installer un blocus.
65 interpellations en région parisienne
Selon la préfecture de police de Paris, les forces de l'ordre ont, à ce stade, procédé à 65 interpellations dans l'agglomération.
Un millier de manifestants, une trentaine de rassemblements… Le point sur la situation en France
Selon une source au Parisien, à 7h30, les autorités ont constaté aux quatre coins de la France : une cinquantaine d'actions en zone gendarmerie, un millier de manifestants, dix actions de blocages d'axes routiers, notamment sur l'A10 dans les deux sens au niveau de Poitiers, une trentaine de rassemblements.
Rennes
La situation se tend sur la rocade de Rennes où des manifestants tentent de bloquer la circulation. Selon Actu Rennes, des gaz lacrymogène ont été tirés, libérant le pont sur la rocade.
Feu de poubelles et de pneus porte de Montreuil
L'ambiance est tendue porte de Montreuil, où les manifestants ont monté des barricades et allumé des feux de poubelles et de pneus. Les forces de l'ordre sont présentes en nombre.
Par Vincent Montgaillard


Le mouvement du 10 septembre veut tout bloquer
- Au lendemain de la démission de François Bayrou et de la nomination de Sébastien Lecornu, le nouveau Premier ministre va faire son entrée à Matignon dans un contexte de forte contestation sociale.
- Difficile de savoir quelle sera exactement l'ampleur du « mouvement du 10 septembre », ni si le changement de gouvernement aura une incidence. 46% des Français le soutiennent, d'après un sondage.
- Les appels à la mobilisation ce mercredi 10 septembre « Bloquons tout » ont été lancés dès juillet, suite à la suppression de deux jours fériés proposée à l'époque par François Bayrou.
- Les modalités d'action sont diverses : certains appellent à ne pas utiliser de carte bleue, ne pas faire de paiement sans contact. D'autres à des actions plus dures comme des blocages d'aéroports ou de grands axes routiers, ce à quoi s'attend plutôt le préfet de police de Paris Laurent Nunez.








