France-Islande (2-1) : pour les Bleus, le rêve américain prend forme
Avec six points en deux matchs, les Bleus, vainqueurs de l’Islande (2-1) ce mardi soir au Parc des Princes, ont déjà un pied au Mondial 2026. Ils devront confirmer en octobre mais s’avancent sans crainte : en match éliminatoire, il n’ont pas perdu depuis 2019.
« Si on fait les calculs, 3 + 3 ça fait 6. C’est très bon. » Manu Koné est pragmatique, à l’image du sélectionneur Didier Deschamps qui s’est permis un brin d’ironie au micro de TF1 après la deuxième victoire de l’équipe de France en autant de matchs de qualification à la Coupe du monde 2026, ce mardi contre l’Islande (2-1). « C’est normal. Tout le monde va trouver ça normal qu’on soit premiers avec six points. On l’a fait, on ne pouvait pas faire plus… » Effectivement, ils ne pouvaient pas faire plus.
Face à leurs deux plus « gros » adversaires dans le groupe D, les Bleus ont fait le job en réalisant un carton plein malgré les blessés (Dembélé, Doué) et l’épineux bloc bas islandais. Il a parfois manqué un peu de magie, d’inspiration aussi, à l’image du match médiocre de Michael Olise, mais le principal est acquis pour l’équipe de France qui a déjà un bon pied aux États-Unis.
« Je m’attendais à avoir du répondant athlétique de la part des Islandais. Je m’attendais au bloc très bas. Être mené sur la seule erreur que l’on commet n’était pas simple, analyse le sélectionneur national. Il a fallu faire l’effort en fin de match mais on a les joueurs pour faire mal sur un bloc aussi dense. »
Grande satisfaction de la soirée, crédité d’un 7,5/10 dans nos colonnes, le capitaine Kylian Mbappé, buteur et passeur décisif, a montré son meilleur visage. Auteur sur pénalty de son 52e but en équipe de France, un de plus que Thierry Henry, l’attaquant du Real Madrid a retrouvé ses bonnes vieilles habitudes au Parc des Princes.
« Chaque victoire nous rapproche un peu plus de la vérité et de la Coupe du monde. On verra ce qu’on fera en octobre, ça sera différent en Islande. On est très content en tant qu’équipe d’avoir gagné ce match. Sur le plan comptable c’est parfait », a-t-il déclaré sur la première chaîne.
Un groupe se construit
Dans les matchs qualificatifs à une grande compétition (Euro ou Coupe du monde), les Bleus de Deschamps ne déçoivent jamais : aucune défaite sur les 25 derniers matchs (20 V, 5 N), soit depuis une défaite en Turquie en juin 2019. Autrement dit, une éternité !
L’expulsion d’Aurélien Tchouaméni à la 68e a, certes, rendu la fin de partie plus difficile, mais les vice-champions du monde n’ont pas craqué, grâce il est vrai à une dernière intervention du VAR qui est venue empêcher l’égalisation adverse. « On s’est mis en difficulté, mais le plus important c’est les 6 points à la fin de ce rassemblement, rappelle Malo Gusto. L’Islande a bien poussé en deuxième période, il fallait montrer du caractère. On l’a bien fait ce soir. C’est important de créer une âme entre nous au sein du groupe. »
Sur ce point, le staff saura trouver tout un tas de satisfactions. Rendez-vous en octobre, maintenant, pour faire fructifier un départ d’autant plus canon que l’Ukraine n’a pas été en mesure de battre l’Azerbaïdjan ce mardi soir (1-1). Au classement, les Bleus comptent trois unités d’avance sur l’Islande et cinq sur les deux autres. Le rêve « américain » n’est déjà plus très loin…






