« ll va venir tuer les chiens ! » : deux affaires de maltraitance canine jugées le même jour dans l’Oise
Deux propriétaires de chiens comparaissaient ce mardi 9 septembre au tribunal de police de Senlis (Oise) pour maltraitance. Les animaux ont depuis été pris en charge par la SPA. Si un contrevenant a été relaxé faute de preuve, le second s’est vu retirer la garde de son animal.

Dans leurs missions quotidiennes, les forces de l’ordre peuvent se porter au secours des animaux, ce qu’ont fait les policiers de Creil (Oise) en juin dernier, dans deux situations distinctes, à deux jours d’intervalles.
Deux interventions qui ont valu à deux propriétaires de chien de comparaître ce mardi 9 septembre à la même audience du tribunal de police de Senlis. Le 24 juin dernier, les policiers sont alertés par un couple de bénévoles de la SPA, qui vient de voir une vidéo sur les réseaux sociaux. Une jeune femme visiblement excédée y déclare : « je vais appeler Fredo, il va venir tuer les chiens ! »
Les policiers se rendent à l’adresse de la titulaire du compte, Sonia G., à Creil. Dans l’appartement, ils découvrent une chienne staff, enfermée dans une cage sans eau et sans nourriture. « Elle peut se montrer agressive, je l’ai mise dans la cage en entendant sonner », plaide la jeune femme. Deux autres chiens sont découverts, également de type molosses. Aucun des chiens n’a fait l’objet de déclaration en mairie et la présence de ces trois animaux dans un logement avec deux enfants en bas âge interpelle les policiers.
« Mon chien me parle »
À l’audience, la jeune femme, propriétaire des trois chiens qui ont été confiés à la SPA, assure que ses animaux sont bien traités, examens vétérinaires à l’appui. Quant à la vidéo, il s’agirait selon elle « d’un simple délire ». « Je veux récupérer me trois chiens, je suis prête à payer ce qu’il faut », lance la jeune femme à la barre.
« Des chiens achetés à crédit à quelqu’un qui n’est pas éleveur », réplique l’officier du ministère public, qui préconise plutôt la confiscation des trois chiens. Le tribunal a considéré qu’il n’existait pas suffisamment de preuves et a relaxé la jeune femme. Néanmoins, si elle veut récupérer les animaux, celle-ci devra s’acquitter de l’ensemble des frais de garde mais aussi d’un certificat de capacité et d’un permis de détention.
Deux jours après la première intervention, les policiers creillois sont à nouveau alertés d’un possible cas de maltraitance animale. Un homme prétend que son demi-frère « frappe régulièrement son chien ». Les policiers se rendent le 26 juin dernier au domicile creillois d’Anthony B., 33 ans et y trouvent un american staff, amaigri et apeuré, avec des plaies sur tout le corps.
Le maître semble lui souffrir de troubles psychiatriques non négligeables et soulignés par ses déclarations aux enquêteurs. « Mon chien me parle et il fait partie d’une secte », explique Anthony B. À l’audience, l’homme nie toute maltraitance et souhaite récupérer son chien. Le tribunal l’a finalement condamné à 350 euros d’amende et a décidé de confier l’animal à la SPA. Anthony B. devra verser 1530 euros à l’association pour les frais engagés depuis qu’elle a pris en charge son chien maltraité.








