Maine Coon : un chat géant aux allures de lynx et au cœur tendre

Surnommé “le gentil géant”, le Maine Coon est un chat qui allie douceur et sociabilité. Son caractère calme et affectueux en fait un compagnon apprécié dans le monde entier. Il s’adapte autant à une vie de famille avec enfants qu’à une personne seule.

C’est d’abord son gabarit qui impressionne chez le Maine Coon avec un poids pouvant atteindre jusqu’à 10 kg chez les mâles. Son ossature massive, son museau carré, ses oreilles à plumets (“lynx tips”) et sa queue en panache sont caractéristiques de la race.

Le poil mi-long à long du Maine Coon est soyeux, épais et hydrofuge : il est doublé d’un sous-poil. Il forme une collerette sous la gorge rappelant celle du lion et se veut aussi très fourni au niveau de l’abdomen. Il est plus court au niveau des épaules et des cuisses.

À noter que certains Maine Coon sont polydactyles : alors que le chat possède 5 doigts aux pattes avant et 4 doigts aux pattes arrière, certains individus en présentent beaucoup plus jusqu’à 6 à 7 doigts par patte !

Toutes les couleurs de robes sont autorisées au standard sauf le chocolat, le lilas (lilac), le cannelle (cinnamon) et le faon (fawn). Une multitude de déclinaisons de couleurs et de motifs sont possibles à partir de trois types de robes :

• Les unies : noires, blanches, rousses, crème, bleu-gris ;
• Les tabby (dotées d’un marquage) : ticked tabby, mackerel tabby, blotched tabby, spotted tabby ;
• Les pluricolores : bicolores et tricolores.

Un tempérament très équilibré

Le succès du Maine Coon réside dans son caractère doux et sociable : c’est un chat très proche de l’humain, sans être “pot-de-colle”. Amical avec les inconnus, c’est un animal proche des enfants avec qui il se montre joueur et il est ouvert aux rencontres avec les autres chats et animaux.

Intelligent et curieux, il est surnommé “le chien-chat” car il est capable d’apprentissages simples comme ouvrir une porte et marcher en laisse. Il se montre souvent très expressif : si c’est un chat qui miaule peu, il semble “parler” avec les humains.

Maine Coon en intérieur ou extérieur ?

La grande adaptabilité du Maine Coon fait qu’il peut vivre en intérieur comme en extérieur. Toutefois, il a besoin d’exercice et d’une stimulation mentale suffisante au quotidien pour éviter l’ennui. Prévoyez donc des enrichissements pour l’intérieur (jeux interactifs, arbre à chat XXL adapté à son grand gabarit, cachettes, tunnels, parcours en hauteur, etc.).

Un accès à l’extérieur est le bienvenu : veillez à bien le sécuriser (filet, enclos) afin d’éviter les fugues et les vols compte tenu de sa valeur mais aussi pour le protéger des prédateurs.

Alimentation : attention à sa croissance !

Comme tous les chats de grandes races, le Maine Coon présente une croissance longue puisqu’il n’atteint l’âge adulte que vers 3 ou 4 ans. Proposez-lui des croquettes spéciales grandes races qui lui offrent un apport équilibré en protéines animales, taurine et bonnes graisses (Oméga-3).

Veillez à surveiller le poids du Maine Coon car sa gourmandise le prédispose à l’embonpoint. Ceci est d’autant plus vrai s’il ne bénéficie pas de suffisamment d’exercice au quotidien.

Entretien du poil et soins

Même si sa fourrure est dense, l’entretien du poil du Maine Coon est peu exigeant s’il est pratiqué régulièrement. Comptez 1 à 2 brossages par semaine afin de prévenir la formation de nœuds notamment sur le ventre et la culotte.

Passez à un brossage quotidien lors de la mue, au printemps et en automne. Le brossage régulier du Maine Coon permet de le débarrasser des poils morts et ainsi de limiter leur ingestion source de boules de poils (trichobézoards) parfois dangereuses pour l’intestin.

Nettoyez également chaque semaine les yeux du Maine Coon à l’aide de sérum physiologique et les oreilles avec une lotion auriculaire pour chat. C’est l’occasion de dépister une quelconque inflammation débutante.

Les dents sont à brosser 2 à 3 fois par semaine pour limiter les dépôts de tartre. L’épointage des griffes peut être nécessaire pour un chat d’intérieur afin d’éviter qu’il ne blesse : seules les griffes des pattes avant doivent être coupées, celles des pattes arrière étant indispensables au chat pour grimper.

Pour plus de facilité, habituez votre chaton très jeune à cette opération en mimant les gestes de façon régulière. Il peut être, en effet, très difficile de maîtriser un chat adulte.

En termes de santé, le Maine Coon est prédisposé à :

• La cardiomyopathie hypertrophique (HCM) qui provoque une insuffisance cardiaque et peut déboucher sur une thrombo-embolie ;
• La dysplasie de la hanche, une anomalie du développement de l’articulation entraînant des douleurs et des boiteries ;
• La polykystose rénale qui se caractérise par la présence de nombreux kystes dans les cellules rénales amenant une insuffisance rénale ;
• L’amyotrophie spinale (SMA), une maladie génétique provoquant une faiblesse et une atrophie musculaire.

Un suivi vétérinaire régulier permet de dépister au plus tôt les premiers signes de souffrance chez le chat.

Origines et histoire de la race

Le Maine Coon est un chat américain qui doit son nom à l’État du Maine (USA) dont il est issu et à sa queue qui suggère celle du raton laveur (“raccoon” en anglais). Chat de ferme apprécié comme chasseur de nuisibles, il résulte probablement de croisements entre des chats angoras et des chats locaux.

Le premier club de race a été fondé dans les années 1950 aux États-Unis et la Cat Fanciers’ Association (CFA), la plus grande organisation américaine regroupant les chats de race, reconnaît le Maine Coon en 1970.

La race est importée en Europe au début des années 1980 et la Fédération Internationale Féline (FIFe) la reconnaît à son tour en 1983.

Combien coûte un Maine Coon ?

Le prix d’un chaton Maine Coon LOOF dépend de plusieurs critères comme le sexe, la lignée ou la réputation de l’élevage. Comptez entre 1000 et 1800 € en moyenne et environ 80 à 120 € de budget mensuel entre l’alimentation, l’entretien et la santé de l’animal.

Veillez à visiter différents élevages avant de faire votre choix afin de mieux appréhender les conditions de vie et la socialisation des chatons mais aussi d’obtenir des animaux garantis, testés en ce qui concerne les pathologies génétiques qui touchent la race.