« On s’est lancé des défis sans arrêt » : Dakota Johnson et Adria Arjona, hilarantes et complices dans « Libre échange »

EXCLUSIF. Rencontre avec les deux comédiennes de cette comédie américaine qui fait rire jaune sur le couple et l’union libre. En salles ce mercredi.

Adria Arjona et Dakota Johnson, au Festival de Cannes 2025, lors de la présentation de la comédie américaine « Libre échange ». IPA Agency/MAXPPP/Alberto Terenghi
Adria Arjona et Dakota Johnson, au Festival de Cannes 2025, lors de la présentation de la comédie américaine « Libre échange ». IPA Agency/MAXPPP/Alberto Terenghi

On est là pour rigoler... jaune. Quiconque est en couple ou l’a été risque de s’esclaffer mais aussi de s’étrangler à la vision de « Libre échange », comédie indépendante américaine dévoilée à Cannes puis à Deauville, en salles ce mercredi. Le film débute lorsque le jeune marié Carey tombe des nues quand son épouse, Ashley, demande le divorce après avoir avoué le tromper et prendre goût au polyamour. Estomaqué, il part se réfugier chez leurs meilleurs amis, Paul et Julie, qui lui apprennent, à son grand étonnement, qu’ils ont choisi une union très libre pour sauver leur couple.

Pour mieux lui prouver, Julie passe la nuit avec Carey. De passage dans son ancienne maison, ce dernier découvre ensuite qu’Ashley y a installé plusieurs hommes. Finalement, tout le monde va finir par coucher avec tout le monde, dans le plus grand chaos sentimental et sexuel… « Libre échange » a opté pour un ton trash pour disséquer les mystères et pièges du couple.

Très drôle, le film doit beaucoup à ses acteurs, Michael Angelo Covino (Paul), également réalisateur et co-auteur du film avec Kyle Marvin (Carey), et surtout à ses actrices en roue libre, Dakota Johnson (Julie) et Adria Arjona (Ashley), aussi épatantes qu’hilarantes.

La première s’est fait connaître du grand public à partir de 2015 dans la série d’adaptations de la sulfureuse saga « Cinquante nuances de Grey », avant d’enchaîner avec de nombreux rôles dans de grand films américains. Il ne faut pas réduire la seconde au fait qu’elle soit Madame Jason Momoa à la ville : issue de la génération montante des actrices latinas d’Hollywood, Adria Arjona, d’origine guatémaltèque, n’a plus à démontrer ses talents de comédienne, notamment depuis sa brillante prestation dans la série Star Wars « Andor ». Nous les avons rencontrées ensemble en mai au festival de Cannes...

Comment avez-vous réagi lorsque vous avez reçu le scénario de « Libre échange » ?

DAKOTA JOHNSON. J’avais parlé à Mike Covino et Kyle Marvin un an avant qu’on fasse le film. Ils avaient une ébauche, puis ils ont beaucoup travaillé. Au final j’ai adoré leur scénario, accepté de produire le film et de jouer Julie à peu près au moment où Adria a signé. Ce sont des cinéastes vraiment singuliers. J’aime les idées fraîches et celles qu’ils ont développées sur le couple m’ont paru incroyables. J’adore les comédies et les histoires d’amour, donc avoir les deux dans le même film, c’est fantastique.

ADRIA ARJONA. Leur scénario est vraiment drôle, et je dis ça car c’est rare de beaucoup rire à la simple lecture d’un script. Et puis j’ai rencontré Michael : il a une énergie très particulière et un humour contagieux, je n’ai pas mis longtemps a être convaincue.

Comment décririez-vous vos personnages ?

D.j. Julie est une femme aimante et attentionnée mais aussi un peu seule et complexe, et elle a une vision du monde vraiment intéressante. Elle a un grand vécu derrière elle, au point qu’elle trouve tout un peu ridicule. Et elle a décidé d’être très libre, y compris dans son mariage avec Paul.

A.A. Ashley, la femme de Carey, n’est plus satisfaite dans sa relation car elle n’a jamais eu le courage de lui avouer la façon dont elle envisage une union. En vérité, elle ne sait pas ce qu’elle désire vraiment, mais elle va finir par être honnête et sincère sur son ressenti. Ce qui va la conduire à explorer les relations amoureuses... en profondeur !

Les acteurs disent souvent que les tournages des comédies ne sont pas drôles. C’était le cas ?

D.J. Ces deux gars ont tellement d’énergie et d’humour : ils mettent de l’ambiance sur un plateau. Il faut suivre ! C’est un film indépendant, nous n’avions pas de gros budget ni de temps pour tourner, tout allait très vite, il n’y avait pas beaucoup d’attente et de tergiversations.

A.A. Je vais vous donner un exemple : je dois chanter deux fois dans le film, et dans la vie je chante très faux, cela a plu à Michael qui a voulu jouer là-dessus. Pourtant je n’arrêtais pas de lui dire « Michael, je ne peux pas chanter. » Lui me répondait « mais si, allez ! » Et puis pour la deuxième chanson, dans la dernière scène du film, il n’était pas prévu dans le scénario que j’aie une performance entière. Il a insisté, je me suis dit que je pouvais peut-être y arriver, et là dessus Dakota en a rajouté, du genre « Tu serais folle de ne pas le faire, vas-y, fonce ! ». Voilà, c’était tout le temps comme ça sur ce tournage, on se lançait des défis pour rigoler, sauf que la caméra tournait... Et qu’au final presque rien n’a été coupé.

Aviez-vous déjà tourné ensemble, ou vous connaissiez-vous avant ce film ?

D.J. et A.A. Non, on ne se connaissait pas. Mais depuis, on s’adore : on a vraiment passé des moments très appréciables sur ce tournage.

La note de la rédaction :
4/5
« Libre échange »,

comédie américaine de et avec Michael Angelo Covino, et avec Dakota Johnson, Adria Arjona, Kyle Marvin… (1 h 40).