
Les feuilles sèches pendantes d’un palmier ne sont guère agréables à regarder, mais, plus problématiques encore, les palmes trop basses peuvent se révéler dangereuses. Souvent piquantes voir coupantes, elles laissent des blessures en cas de contact franc.
À hauteur des yeux, cela peut vite s’avérer sérieux. Par ailleurs, les palmes inférieures prennent beaucoup de place, donnant l’envie de dégager la base du palmier. Alors, faut-il à tout prix préserver les palmes vertes ou peut-on les tailler un peu ?
Pourquoi vaut-il mieux ne pas tailler les feuilles vertes des palmiers ?

Une feuille encore verte participe activement à la photosynthèse, une production d’énergie indispensable à la croissance et à la vigueur de la plante. La couper affaiblit le palmier, ralentissant son développement et compromettant sa résistance. Sous les climats frais, c’est d’autant plus un problème.
De même, une taille excessive modifie irrémédiablement la silhouette du palmier. Au lieu d’une couronne harmonieuse, on peut vite se retrouver avec une plante déséquilibrée, bien trop dégagée et visuellement peu naturelle.
Enfin, n’oublions pas que chaque coupe crée une blessure sur le stipe, autant de portes d’entrée pour des champignons, bactéries ou insectes ravageurs.
Quand peut-on tout de même tailler les palmes encore vertes ?
Il existe cependant quelques situations où la suppression de palmes vertes se justifie pleinement. Par exemple, lorsqu’elles sont très abîmées, partiellement desséchées ou tachées par des maladies. La taille évite alors la propagation d’agents pathogènes et redonne un peu d’allure au palmier.
Pour certaines espèces, un éclaircissement léger des feuilles basses permet également de favoriser la croissance en hauteur. Enfin, dans un objectif purement ornemental, il est possible de dégager très légèrement le stipe, en retirant seulement quelques palmes à la fois pour limiter le stress de la plante.
Comment bien tailler un palmier ?

Quelques règles générales conduisent la bonne taille des palmiers dans leur ensemble. Ainsi, la bonne période de taille se situe communément en fin d’hiver ou au début de l’été, selon la région. De même, les outils doivent toujours être parfaitement propres et bien affûtés, afin de réaliser des coupes nettes qui cicatrisent rapidement.
Un repère simple permet de ne jamais se tromper dans la taille du palmier : observez votre arbre dans son ensemble comme s’il était une grande pendule et tracez une ligne imaginaire entre 9 heures et 15 heures C’est ensuite très simple : ne taillez jamais les feuilles au-dessus de ce repère visuel !
Il est toutefois bon de noter que la variété du palmier peut influencer la pratique de la taille :
- Pour le palmier de Chine (Trachycarpus fortunei), on ne taillera vraiment que les feuilles brunes ou sèches, sans jamais toucher au feuillage vert ;
- Le palmier des Canaries (Phoenix canariensis) impose une grande prudence car une coupe trop proche du bourgeon terminal met directement en danger la survie de la plante ;
- Le Chamaerops humilis supporte quant à lui assez bien une taille modérée des palmes basses, permettant d’entretenir une forme compacte sans nuire à sa vigueur.
Taille du palmier : les gestes à bannir
Après ces recommandations de taille, voici ce qu’il ne faut absolument pas faire, au risque de voir votre palmier dépérir à plus ou moins long terme :
- Tailler en plein été sous un soleil de plomb : la plante risque un coup de chaleur fatal, vous aussi d’ailleurs !
- Une taille haute et répétée perturbe le cycle naturel de renouvellement des palmes. La croissance ralentit, voire s’arrête, l’arbre s’épuise ;
- Couper toutes les feuilles en une seule fois cause un stress énorme, parfois mortel ;
- Évitez également les tailles dites en « cocarde » ou « ananas », qui dégagent excessivement le stipe. Décorative à court terme, cette taille affaiblit considérablement le palmier au fil du temps, le laissant en proie aux maladies et parasites.