« Une bonne saison » : dans les Yvelines, l’été pas si maussade des bases de loisirs
Moisson, Verneuil, les étangs de Hollande… Dans les lieux de baignade du département, la fréquentation a plutôt été au rendez-vous cet été. Confirmation en chiffres.

Quand certains font leur rentrée, d’autres s’apprêtent à fermer leurs portes. C’est le cas des îles de loisirs franciliennes, qui remplissent, plus que jamais, leur mission « d’être le jardin de ceux qui n’en ont pas », comme aime à le rappeler Valérie Pécresse, la présidente (LR) de la région.
En cette fin d’été, le bilan en matière de fréquentation est plutôt bon. De Moisson, à Verneuil, en passant par les étangs de Hollande, à proximité de Rambouillet, les lieux de baignade des Yvelines affichent notamment des taux de fréquentation en hausse.
La base de loisirs de Moisson, située dans la boucle de Seine, affiche notamment de mai à août des chiffres supérieurs de 8 % par rapport à 2024. Un peu plus de 38 200 personnes ont fréquenté les lieux cet été. « On avait déjà constaté une même hausse sur la période de janvier à mai, savoure Ivica Jovic, le maire (LR) d’Épône et président du syndicat mixte qui gère la base sous l’égide de la région Île-de-France. C’est une bonne saison pour nous. »
Moisson joue la carte de la privatisation
Mélanie, 35 ans, connaît l’endroit depuis longtemps puisque ses parents résident à proximité. Cet été, la mère de famille, qui habite, elle, à Bréval (distant de 20 km), y a emmené son fils de 14 ans. « J’ai travaillé tout le mois d’août, et mon fils était inscrit au centre de loisirs, confie-t-elle. Même s’il n’y avait pas cette année les jeux gonflables, il a adoré se baigner, faire de l’acrobranche… »

À l’heure où l’ensemble des îles de loisirs se cherchent un modèle économique viable, le site le plus au nord des Yvelines peut prétendre être un exemple en la matière. La privatisation d’une partie de ses espaces lui permet par exemple de générer des recettes supplémentaires indispensables au bon équilibre de son budget.
Deux rendez-vous ont ainsi marqué l’été à Moisson : un rassemblement de plus de 200 motards et une compétition sur le golf s’étalant sur quatre jours qui réunissait des médecins venus de toute la France.
À Verneuil-sur-Seine, le bassin du Val de Seine et son site qui s’étend sur 260 ha à quelques minutes des Mureaux et de Poissy a, lui, attiré 38 700 personnes. C’est là aussi une saison plutôt réussie.
Vigilance extrême sur la baignade
Lors d’un été marqué par des noyades en série, un petit Parisien de 11 ans à l’espace nautique de Choisy (Val-de-Marne) le 12 août, un garçonnet de 7 ans, habitant de Bobigny (Seine-Saint-Denis) dans un plan d’eau de l’Allier le 15 août, puis une fillette de 11 ans à la base de loisirs de La Grande-Paroisse en Seine-et-Marne le 17 août, les sites yvelinois ont redoublé de prudence.
C’est le cas des étangs de Hollande, gérés depuis cet été par le prestataire privé Wampark. Le phénomène de curiosité a d’abord joué à fond avec un excellent début de saison. Mais ce paradis aquatique de la vallée de Chevreuse a rapidement essuyé les plâtres avec une prolifération de cyanobactéries, puis surtout l’accident d’une adolescente de 16 ans, grièvement blessée alors qu’elle jouait sur une des nouvelles structures gonflables. Seulement dix jours après son ouverture, l’accès au Water Games est ainsi resté interdit plusieurs semaines.
72 000 visiteurs de plus à Saint-Quentin
Au final, et avant sa fermeture ce dimanche 14 septembre au soir, le site de l’agglomération de Rambouillet aura néanmoins connu une belle fréquentation en raison d’une bonne météo et de son accès devenu gratuit.
Sur l’île de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines, la baignade est… interdite. Mais les lieux ont connu aussi un bel été avec près de 300 000 visiteurs à fin août. La région, qui cédera les rênes à un consortium majoritairement privé à l’automne, a recensé le passage de 70 000 véhicules (avec 4 occupants) et 10 000 piétons sur l’été.
C’est 72 000 de plus que l’année dernière sur la même période, sachant que l’endroit se trouvait à proximité directe de trois sites des Jeux olympiques de Paris, le vélodrome national et le stadium de BMX (à Montigny-le-Bretonneux) et la colline d’Élancourt pour le VTT.








