Une mère jugée pour l’assassinat de ses deux enfants et avoir laissé leurs corps dans des valises pendant quatre ans

Les restes des enfants ont été retrouvés à l’intérieur de bagages dans une unité de stockage abandonnée à Auckland en août 2022.

Hakyung Lee, alors âgée de 42 ans, avait été arrêtée en septembre 2022 en Corée du Sud, avant d’être extradée deux mois plus tard en Nouvelle-Zélande. AFP
Hakyung Lee, alors âgée de 42 ans, avait été arrêtée en septembre 2022 en Corée du Sud, avant d’être extradée deux mois plus tard en Nouvelle-Zélande. AFP

Une affaire qui avait fait la une des journaux du monde entier. Le procès d’une femme accusée d’avoir assassiné ses deux enfants et d’avoir laissé leurs corps dans des valises pendant des années s’est ouvert ce lundi en Nouvelle-Zélande.

Hakyung Lee, 44 ans, est accusée d’avoir tué Minu Jo et Yuna Jo, ses enfants âgés respectivement de 6 et 8 ans, au mois de juin 2018. Les restes de ses enfants ont été retrouvés quatre ans plus tard, en août 2022, dans des bagages dans une unité de stockage abandonnée à Auckland.

Les restes ont été découverts après que la mère de famille a cessé de payer le loyer du garde-meuble suite à des difficultés financières en 2022. Le contenu du casier a donc été vendu aux enchères en ligne, peu avant que les nouveaux acheteurs ne fassent l’horrible découverte.

Citoyenne néo-zélandaise d’origine sud-coréenne, Hakyung Lee s’était rendue en Corée du Sud et avait changé de nom en 2018, peu de temps après avoir tué ses enfants. Elle avait été arrêtée en septembre 2022 en Corée du Sud, avant d’être extradée deux mois plus tard. Selon les autorités sud-coréennes, elle avait consenti par écrit à son extradition après une demande officielle de la Nouvelle-Zélande visant à la renvoyer pour être jugée.

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[2/6] Jubillar : de la disparition au procès, une affaire sans corps ni aveux

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Elle nie les accusations

Un jury a été constitué lundi pour son procès, devant la Haute Cour d’Auckland, qui devrait durer quatre semaines. L’accusation a annoncé qu’elle convoquerait pas moins de 40 témoins.

La quadragénaire, qui se défend seule, mais a deux avocats à disposition en cas de besoin, n’a pas décroché un mot lors de l’audience et a seulement secoué la tête lorsqu’on lui a demandé si elle plaidait coupable ou non coupable, pour nier ces accusations.



La cause du décès des enfants reste inconnue, mais des documents judiciaires indiquent qu’ils pourraient avoir été tués par somnifères, des traces ayant été retrouvées dans leurs corps par les enquêteurs médico-légaux.

Le mari de d’Hakyung Lee est décédé en 2017 après une période de détérioration de son état de santé, selon Radio New Zealand. Le juge Geoffrey Venning a déclaré lundi aux jurés qu’ils seraient très probablement amenés à se pencher sur la question de la santé mentale de Lee au moment des faits.

Le ministère sud-coréen de la Justice a déclaré avoir fourni à la Nouvelle-Zélande des « preuves importantes » qui n’ont pas encore été spécifiées dans cette affaire.