Viking, pizzaïolo, travailleur infatigable… Qui est Stefan Madsen, le nouveau coach du PSG Hand ?

Le PSG entame ce mercredi 10 septembre une nouvelle campagne de Ligue des champions avec un nouvel entraîneur, le Danois Stefan Madsen, dont la mission est de placer le club sur le toit de l’Europe.

Stefan Madsen est coach du PSG handball pour les deux prochaines saisons avec l'ambition de gagner la Ligue des champions. Icon Sport
Stefan Madsen est coach du PSG handball pour les deux prochaines saisons avec l'ambition de gagner la Ligue des champions. Icon Sport

Il y a eu un Français (Philippe Gardent, 2012-2015), un Yougoslave naturalisé allemand (Noka Serdarusic, 2015-2018), un Espagnol au bail le plus long de l’histoire du club toutes sections confondues (Raul Gonzalez, 2018-2025). Voilà désormais un Danois : Stefan Madsen au PSG Hand, attendu ce mercredi (20h45) chez le tenant du titre allemand, Magdebourg, en ouverture de la Ligue des champions.

Le club parisien poursuit ainsi son tour d’Europe des entraîneurs en confiant les clés de sa berline, auréolée de onze titres de suite de champion de France, à un pilote viking pour les deux prochaines saisons.

« Il a fait ses preuves au plus haut niveau »

Avant de tenter une expérience d’un an en Égypte, le nouveau boss du vestiaire a dirigé pendant six ans (2018-2024) le meilleur club de l’une des nations phares du handball mondial : Aalborg, double finaliste de la Ligue des champions. En 2024 et 2021, cette même année lors de laquelle Stefan Madsen avait éliminé le PSG en demi-finale du Final Four.

« Stefan a fait ses preuves au plus haut niveau, justifie Thierry Omeyer, le directeur général du PSG. Il connaît et sait gérer la pression qu’a une équipe comme la nôtre. Il arrive avec un adjoint Henrik Møllgaard (double champion olympique 2016, 2024), qui a joué chez nous (2015-2018) et connaît bien la maison. Il ne va pas tout révolutionner mais apporter autre chose, et c’est bénéfique. »

Petite barbe grise et fines lunettes rondes sur un sourire communicatif qui le quitte peu depuis son arrivée, l’intéressé a 48 ans. Même s’il s’exprime en anglais, il comprend la langue française et remercie pour cela ses parents, profs de français au Danemark. « Avec eux, j’ai passé beaucoup de vacances en France. J’ai découvert Paris très tôt et j’adore cette ville depuis longtemps », glisse le technicien qui adore cuisiner et concocte, paraît-il, des pizzas à merveille.

« La pression, c’est juste une motivation supplémentaire »

Seulement, Stefan Madsen, décrit comme travailleur infatigable, n’est pas là pour visiter ni ouvrir un restaurant. Et pas besoin de lui faire un dessin au sujet des attentes immenses qui pèsent sur son crâne rasé.

« J’ai beaucoup de respect pour ce qui a été fait ici jusqu’à présent, avance-t-il. Mon idée n’est donc pas d’arrêter tout ce qui a bien marché. Néanmoins, j’ai mes propres idées sur la façon dont je veux construire l’équipe et travailler avec elle. Ma philosophie de jeu est de pratiquer un handball rapide avec ce qui est le plus important pour moi : le respect des uns pour les autres. Et si vous parlez de pression des résultats, moi je préfère dire que la pression, c’est juste une motivation supplémentaire. »

À côté de la section foot triomphante, « son » PSG hand a une double mission : remporter enfin à son tour la Ligue des champions sous ses ordres en conservant comme toujours, le titre de champion de France.

« Être entraîneur ici est une immense responsabilité »

« Le PSG est un grand club avec de grandes ambitions. En Ligue des champions, c’est déjà aller au Final Four », annonce le coach sans référence comme joueur international mais qui entraîne depuis vingt ans.

Il poursuit : « Être entraîneur ici est une immense responsabilité, je le sais bien. Les gens s’attendent à ce qu’on gagne tous nos matchs et c’est normal. Moi aussi, je le souhaite. Je veux surtout qu’on y parvienne avec une équipe qui donne tout sur le terrain et reste unie. Avec moi, personne ne gagnera seul et ne perdra seul non plus. »



Au bout du septennat du maître tacticien Gonzalez, le PSG, en fin de cycle, a fermé un livre pour en ouvrir un presque tout neuf. Avec Madsen et sept nouveaux joueurs dans la place, ça sent la peinture fraîche à Paris. Le ravalement était nécessaire après une dernière campagne européenne ratée (élimination en 8e de finale).

« Ici, je n’ai connu que Raul que j’ai apprécié pour tout ce qu’il m’a apporté, glisse Elohim Prandi, un ancien de la maison qu’il a rejointe en 2020. Mais ça fait du bien de changer de méthode de travail, de schémas d’entraînement. On échange vachement avec Stefan. C’est comme un renouveau, une forme de renaissance et c’est très excitant. Il y a beaucoup d’impatience à vivre ce nouveau cycle en sa compagnie pour espérer avoir de bien jolis souvenirs à la fin. »